La présence des Haïtiens en France remonte depuis le début du 19e siècle avec notamment des personnes qui viennent principalement du département de l’ouest et sud d’Haïti. A cette époque, ce fut aux parents aisés de la jeune nation qui, dans une perspective d’assurer une éducation de haut niveau à leurs descendants, ils envoyèrent leurs enfants faire leurs études à Paris afin d’être au sommet des affaires du pays et d’en faire partie des élites (à leurs retours).
Ensuite, d’autres catégories de personnes vinrent en France pour des causes diverses comme les réfugiés politiques (opposants et anciens dirigeants haïtiens), les exilés volontaires ou contraints…
Plus récemment, vers le début des années 1960, on assiste en France à l’arrivée d’une nouvelle vague de migration haïtienne, celle des opposants au régime dictatorial de Duvalier (1957-1986)[1] ; à cette catégorie s’ajoute une vague d’arrivant récente pour des raisons diverses : économiques (des personnes fuyant de la misère), le regroupement familial (personnes ayant des parents français ou conjoints vivant depuis longtemps en France), des talents en quête d’opportunités, des étudiants pour la majorité en 2e et 3e cycle universitaire, venant pour se spécialiser ou compléter leur cursis (Blanc-Chaléard, 2001, p.11 ; Ammi, 2005).
Ces dernières constituent le paysage des Haïtiens que l’on rencontre de nos jours en France métropole dont la grande majorité vit essentiellement en Ile de France[2].
Ces haïtiens ou français d’origine haïtienne pour certains, malgré, leur intégration à la société française, ils cherchent quand même à conserver les traditions et coutumes haïtiennes. Ces conservations passent par des regroupements à caractères culturels, religieux et socioprofessionnels… Elles permettent de former une communauté plus ou moins importante et structurée au sein de la société française (Labossière, 2014). Ainsi, la communauté haïtienne de France, à l’instar des autres communautés présentes dans la Métropole, s’organise d’une manière associative, pour promouvoir des activités à but lucratif (ex. : association des chauffeurs de taxi, association des entrepreneurs, association des organisateurs d’évènements…) et des activités à but non lucratif (ex. : associations de type humanitaire, développement, association socio-culturelle…). Toutes ces associations se dressent comme les promoteurs de la culture haïtienne en France et des groupes de solidarité au développement économique de certains endroits de la république d’Haïti.
[1]Bastide, R., Morin, F., Raveau, F., Achard, M., & Lerman, M. (1974). Les Haïtiens en France (Vol. 4, No. 1). Persée-Portail des revues scientifiques en SHS. ; Haïti – La diaspora, donnée – bibliomonde.com http://www.bibliomonde.com/donnee/haiti-diaspora-293.html [Consulté le 06 mai 2023].
[2] Situation des Haïtiens migrants en France hexagonale : http://www.collectif-haiti.fr/france-metropolitainephp.php [Consulté le 06 mai 2023].
Source : www.wilsonn-labossiere.com