Cet axe a pour objectif mettre en œuvre des initiatives pour pouvoir mieux exploiter les atouts et les potentialités du secteur de l’artisanat dans la Péninsule Sud.
La grande potentialité du secteur de l’artisanat et de la création de Péninsule se justifient par les indicateurs suivants :
- des ressources matérielles variées (ex. : sous-produits agricoles, bois d’œuvres et ses dérivés multiples, pierres précieuses, argile, sable, cuirs, peaux d’animaux, objets de récupération, coquilles de mollusque, coquillages, etc.) ;
- des ressources humaines : la Péninsule Sud est réputée pour ses prouesses en matière de création artisanale. C’est un talents et savoir-faire, composé d’hommes, de femmes et de jeunes qui sont à la fois artisans patrons, ouvriers artisans ou apprentis artisans qui exercent des activités artisanales de renom. Parmi ces activités artisanales, on peut citer certaines branches professionnelles comme : mines et les carrières, construction et bâtiment, fabrication métallique, bois et assimilés, mobilier et ameublement, habillement, cuir et peaux, audiovisuel et communication, hygiène et soins corporels, artisanat d’art et traditionnel, etc.
Pour bien assoir sa stratégie, cet axe regroupe l’artisanat en quatre sections : l’artisanat de production de biens, l’artisanat d’extraction ou minier, l’artisanat de services et l’artisanat traditionnel et d’art. chacune de ces sections sera approchée en fonction de ses spécificités.
Concrètement, il s’agit de :
(i) Mener des actions au niveau institutionnel et organisationnel, par exemple :
- La création de structures et institutions chargées des actions de promotion et de coordination du secteur de l’artisanat dans la Péninsule Sud ;
- La facilité de circulation et d’accès aux informations administratives entre le Ministère de tutelle et les artisans. Elle passe par la transmission des informations relatives à l’organisation de leurs activités, par exemple : organisation des foires, salons et autres activités communicationnelles et commerciales, l’organisation de l’apprentissage et des examens des centres de formation des apprentis, etc. ;
- Le renforcement des capacités des organisations professionnelles, des artisans, afin qu’elles puissent mieux accomplir leur mission ;
- La création des infrastructures adéquates et la mise à disposition des personnels qualifiés au niveau de certaines Chambres Régionales de Métiers et de l’Artisanat, afin de mieux répondre au besoin du secteur ;
- La mise en place des Antennes Régionales de la Direction des Métiers et de l’Artisanat ;
- La mise en place des structures de collecte et de diffusion des informations fiables les réseaux spécifiques, le contrôle de qualité des produits finis, les normes internationales pour l’exportation des produits fabriqués dans la Péninsule Sud ;
- La facilité d’accès des ateliers aux matériels et équipements, et aux nouvelles technologies de production.
(ii) Renforcer les capacités techniques au niveau de la formation professionnelle et au niveau de l’orientation des apprentis. Par exemple :
- La mise en place des programmes de formation basant sur des référentiels assortis de modules spécifiques à chaque corps de métiers, suivant les standards internationaux ;
- L’intégration des modules de formations entrepreneuriales pendant les formations professionnelles des artisans. Ces modules permettent aux apprentis d’avoir des notions sur la tenue de la comptabilité, la gestion des ateliers de travail/production, l’élaboration des plans d’affaires, la conception des dossiers de demande de crédits, etc. d’une manière générale, ces modules permettent aux apprentis d’acquérir l’esprit entrepreneurial, et se confronter aux flux d’investissements et d’innovations dans le secteur ;
- La mise en place de protocole permettant aux apprentis de travailler en mode d’immersion professionnelle avec des exercices sur des problèmes susceptibles de se rencontrer dans le métier, notamment sur les enjeux portant sur les grandes tendances professionnelle des acteurs évoluant dans le secteur ;
- La mise en place de procédure permettant l’appréciation et l’attribution des niveaux de qualifications professionnelles et de compétences terrain des artisans dans la Péninsule Sud ;
- La facilité d’accès aux équipements et des matériels didactiques en quantité suffisante au niveau des établissements d’enseignements techniques afin d’assurer une formation professionnelle efficiente aux apprenants.
(iii) Mieux orienter les apprentis par :
- La mise en place de structure en charge de l’orientation des apprentis vers les différents corps de métiers, en fonction de leur réelle motivation à exercer le métier choisi à l’avenir (ex. : enquêtes métiers, connaissance du marché de l’emploi, …) ;
- La conscientisation des apprentis sur certains corps de métiers traditionnels tels que la cordonnerie, la maroquinerie, la tannerie, l’ébénisterie, la couture, etc. ;
- La déconcentration des apprentis pour certaines formations professionnelles dont le secteur est saturé ;
- La conscientisation des apprentis sur l’adéquation entre les formations professionnelles existantes et le besoin du marché de travail.
Collecter et diffuser des informations sur les métiers du secteur. Pour y parvenir, il faut :
Mettre en place une division chargée de la collecte, du traitement et de l’analyse des données sur les informations disponibles dans le secteur. Par les sources d’informations, on peut citer : celles issues de recensement des acteurs, du nombre d’actifs par catégorie, des revenus moyens des artisans, etc. de même, les données sur la part dans les exportations, les différentes sources de financement, les institutions d’appui du secteur, les modalités pour bénéficier les interventions de ces institutions, etc.
Rendre les artisans autonomes en matière de la recherche d’informations leur permettant d’améliorer leurs performances. A cet effet, il faut penser au fort taux d’analphabétisme enregistré à l’échelle de la Péninsule. C’est la raison pour laquelle il faut travailler à la fois sur le plan pédagogique que sur le plan didactique, ce qui permet par la suite de fournir aux artisans des informations pertinentes sur les caractéristiques des produits commercialisés comme : la composition, le mode d’emploi et d’entretien, l’origine, le procédé de fabrication, le mode de conditionnement des produits, etc.
(iv) Faciliter l’approvisionnement et la commercialisation des artisans. Cela consiste à :
- Mettre en place des solutions permettant d’acquérir des équipements et des matières premières à un prix raisonnable pour les artisans de la Péninsules Sud (ex. : coopératives d’achat, coopératives d’exportation, etc.) ;
- Mettre en place des structures facilitatrices de taille élargie pour l’écoulement des produits artisanaux fabriqués dans la Péninsule Sud (ex. : hubs logistiques) ;
- Investir dans la formation en commerce (ex. : marketing, entrepreneuriat, compétitivité, etc..).