Certains organismes internationaux comme la Banque mondiale, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), considèrent la technologie comme l’un facteur et non une conséquence du développement économique. Dans le cas d’Haïti, il y a l’opérateur Haïti Data Networks (HDN), un concessionnaire de l’État qui délivre des prestations en service technologiques (télécommunications) aux entreprises depuis mars 2003. Depuis lors, la croissance en utilisation des technologies dans le pays ne cesse d’augmenter pour enfin créer un boom à la fin des années 2000. En effet, depuis le début des années 2010, les usagers d’Haïti manifestent de l’engouement pour l’utilisation des technologies, principalement le web social (WhatsApp, Messenger, Twitter, Facebook, Instagram) qui leur permet d’échanger des informations au quotidien et d’assurer la communication interpersonnelle à l’intérieur du pays et à l’étranger. Ce web social est pour les Haïtiens, un facteur de transformation et de changement social car il permet la création de liens avec les autres cultures.
Malgré cet engouement, de nombreuses actions qui ont été développées pour intégrer la République d’Haïti dans l’ère technologique, ce pays se heurte à de nombreuses contraintes. Des contraintes sur différents aspects : règlementaires car l’état est incapable de justifier la pénétration technologique en Haïti ; aux acteurs économiques du marché (opérateurs et réseaux…) dont les infrastructures ne correspondent pas aux standards technologiques internationaux et aux solutions disponibles dont les services qu’elles offrent restent limités, sans oublier le réseau électrique dont la disponibilité et les services offerts restent à désirer.
En vertu de ce constat, nous pouvons poser la problématique suivante : « De quelle manière le déploiement des technologies en Haïti débouche-il sur le progrès économique au détriment d’une vision utopique » ?
Afin d’analyser et de répondre à cette problématique, nous devons mobiliser certains modèles et construits sur la théorie de la diffusion de l’innovation (TDI) de Rogers (1983) et ceux sur l’utilisation de Moon et Kim (2001) et de Szajna (1996), des essais de réflexion critique sur le comportement d’utilisation des technologies socio-communicationnelles de type WhatsApp, Messenger, etc., des essais sur l’environnement macro-économique et culturel haïtien du secteur.
Source : www.wilsonn-labossiere.com
